2015 / 2016



Kukaï de Lyon, jeudi 23 juin 2016

« Ginkô »



Animateur : Danyel Borner

Participants : Franck Rollier, Marcelle Botto, Béatrice Aupetit-Vavin, Annie Reymond

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Kukaï de Lyon, jeudi 9 juin 2016

« Cut up »



Animateur : Danyel Borner

Participants : Patrick Chomier, Robert Gillouin, Jacques Beccaria, Franck Rollier, Marcelle Botto, Béatrice Aupetit-Vavin, Patricia Roullé, Annie Reymond …

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Kukaï de Lyon, jeudi 26 mai 2016

« Choisir un ‘‘bon’’ haïsha ... »



Animateur : Robert Gillouin

Participants : Patrick Chomier, Danyel Borner, Jacques Beccaria, Franck Rollier, Marcelle Botto, Béatrice Aupetit-Vavin, Patricia Roullé, Annie Reymond


Atelier consacré au problème de l’écriture d’un haïsha (haïku et photo). Le genre pose souvent problème dans la mesure où les pièges sont difficiles à éviter !

En effet, il faut tenter d’éviter la redondance  (le texte et l’image racontant la même chose),  éviter également l’illustration pure., et tenter de ne pas trop enfermer le lecteur dans une seule interprétation de l’image.

Si on veut se confronter au genre, on peut dire que le résultat final devrait être une résultante des deux sens, le texte et l’image se complétant harmonieusement, et donnant un troisième sens…


Afin de pouvoir « sentir » au mieux la difficulté, je propose d’examiner 14 haïshas, avec  pour consigne d’en en choisir deux : un que l’on considère comme « bon », et un que l’on considère comme « nul », chacun devant évidemment donner les raisons de son choix.

Les discussions se sont révélées passionnantes et passionnées… le résultat étant que très peu des haïshas proposés répondaient aux critères, et aucun n’a pu prétendre au « coup de cœur ! »


Dans un deuxième temps, je propose un kukaï autour de 5 photos, numérotées de A à D.












 


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Kukaï de Lyon, jeudi 12 mai 2016

« Tensaku »




Animateur : Patrick Chomier

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Marcelle Botto, Patricia Roullé, Annie Reymond, Danyel Borner


A partir de dix haïkus proposés par Béatrice, nous avons organisé un tensaku à la maison où nous pouvions faire une proposition pour trois haïkus de notre choix. Puis à l’atelier nous avons suivi le même protocole que pour un kukaï.

Un châtaignier abattu                                         châtaignier abattu
le vent n’y est pour rien                                      le vent n’y est pour rien –
- je suis abattue                                                   je lève la tête
                                                                           Patricia Roullé (3 points)

Certes, l’évènement est vécu différemment et de façon plus positive mais voilà un beau haïku avec une 3ème ligne où l’auteur prend à la fois la mesure du vide laissé par cette chute et rend hommage au célèbre haïku d’Issekiro :
je lève la tête / l’arbre que j’abats / comme il est calme


Le soir tombe                                                      Dans le lac sombre
sur le lac qui dort déjà -                                      la lune
en silence                                                            pique du nez
                                                                           Marcelle Botto (3 points)

Senteurs maritimes -                                           La mer détricote
algues enchevêtrées                                            les algues enchevêtrées –
par la mer détricotées                                         parfum d’embruns
                                                                           Danyel Borner (2 points)

Les abeilles                                                        Une abeille s’envole,
gourmandes de printemps                                  titubante,
au cœur des fleurs                                              de la pivoine
                                                                           Bashô (2 points) proposé par Patricia

Pour ma part, je trouve une certaine maladresse dans la traduction car « titubante de la pivoine »ma fait plutôt penser à un nom de cheval de course (d’ailleurs sera-t-elle déférrée des 4 ?)

Les abeilles                                                        Au cœur du printemps
gourmandes de printemps                                  Bourdonnement des abeilles
au cœur des fleurs                                              Ivresse passagère
                                                                           Marcelle Botto (1,5 point)




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Kukaï de Lyon, jeudi 28 avril 2016

« Haïkus faits à la maison »



Animateur : Patrick Chomier

Participants : Patricia Roullé, Robert Gillouin, Danyel Borner, Franck Rollier, Marcelle Botto, Béatrice Aupetit-Vavin


Pour cet atelier, nous avons procéder comme les autres kukaï en venant avec nos 3 haïkus déjà écrits (thème libre). En cas d'indisponibilité, il était quand même possible de participer au kukaï en envoyant ses 3 haïkus. 



avec 2 points :

errant
plus silencieux
qu'une araignée

Patricia Roullé

sous le papier de soie
sa lingerie blanche –
         pruniers en fleurs

         Vincent Hoarau

matin d'avril
mon ombre loin devant moi
silencieuse

Annie Reymond

         cultures industrielles –
         beauté suspecte
         à perte de vue

         Robert Gillouin

avec 1,5 point :

Sous mes doigts gourds
la terre tiédie
Premières semences

Marcelle Botto

         Elle va timide
         la haute branche tordue
         dans ses éclats bleus

         Franck Rollier

avec 1 point :

Neige suspendue
Aux branches du cerisier
Le merle flûte

Marcelle Botto

         Grappes de glycines
         Aux vols lourds des bourdons
         vendanges précoces

         Marcelle Botto

jeune feuillage
sur un banc
les pages tournées

Patricia Roullé

         sur l'étagère
         les coquillages murmurent –
         bientôt l'été

         Patricia Roullé

Dans la cheminée
le feu lentement se meurt
une cendre s'envole

Béatrice Aupetit-Vavin

         Printemps chatouilleux –
         les chatons de neige
         dans ton cou

         Danyel Borner

le vent calmé
dans la maison
silence

Robert Gillouin

         seule
         seul l'éclat du cerisier
         et moi

         Patrick Chomier


Ecriture d'un « rebond poétique », haïku ou forme courte, inspiré par notre haïku favori :

errant         
plus silencieux     
qu'une araignée
       Encapuchonnés
       Depuis des siècles ils traversent le temps 
       Les moines
         Marcelle Botto

seule
seul l'éclat du cerisier
et moi
      au loin, lentement, les nuages.
       Robert Gillouin

matin d'avril
mon ombre loin devant moi
silencieuse      
       En danseuse, sur la plus petite vitesse pour monter le raidillon, il pédale.
       Le soleil réchauffe son dos, il s'imagine des virées dans le Tourmalet, il ose l'ascension du mont Ventoux, la ligne                 blanche du STOP, c'est sa ligne d'arrivée, maillot jaune bien sûr.
        Patricia Roullé

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Kukaï de Lyon, jeudi 31 mars 2016

« Saison et calendrier »



Animateur : Jacques Beccaria

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Danyel Borner, Patrick Chomier, Annie Reymond, Patricia Roullé, Robert Gillouin


·        Introduction suivie d’un bref échange

La saison est en lien avec la nature, les calendriers renvoient à des cultures particulières. Mais les cultures s’ouvrent et se mélangent et la référence au calendrier peut aussi avoir une portée universelle.

·        Ecriture et lecture de bribes, fragments et inachevés

·        Kukaï : « Printemps et Pâques »

printemps –
les poètes
au bistrot

Robert Gillouin : 3 points

Printemps timide
d'abord sur collant fumés
le retour du short

Danyel Borner : 3 points

Lentement
d'une saison à l'autre
prendre le temps de l'errance

Robert Gillouin : 2 points

près de l'étang
une grenouille
attend le printemps

Annie Reymond : 2 points

Heure d'été 
se réveiller en hiver
tituber jusqu'à la fin du jour

Patricia Roullé : 2 points

deux mois d'avance
sur mai soixante-huit
       retour de manif

Annie Reymond : 1 point

Saisons d'hier –
Trois mois seulement
Aujourd'hui

Jacques Beccaria : 1 point

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Kukaï de Lyon, jeudi 10 mars 2016

« Haïkus et/ou senryûs »



Animateur : Danyel Borner

Participants : Robert Gillouin, Patrick Chomier, Jacques Beccaria, Franck Rollier, Marcelle Botto, Béatrice Aupetit-Vavin, Patricia Roullé, Annie Reymond …



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Kukaï de Lyon, jeudi 11 février 2016



Animateur : Patrick Chomier

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Marcelle Botto, Robert Gillouin, Jacques Beccaria, Danyel Borner



Nous avons plongé dans les notions de Sabi  Wabi puis nous nous sommes inspirés de ce début d'année 2016 vu à travers le filtre de nos conflits (dans nos familles, dans nos maisons).


Ces piles de journaux –
Le passé
De plus en plus lourd

Jacques Beccaria, 2,5 points


Mon crayon à papier
Un peu plus court
Aujourd'hui

Jacques Beccaria, 2 points


Tempête
Branches mortes dans tes poumons
Sans air

Marcelle Botto, 1,5 point


Colère froide
Une chaise de jardin
traverse la terrasse

Patrick Chomier, 1,5 point


premiers froids –
sur la table de jardin
pas une graine

Robert Gillouin, 1 point


pas de neige –
juste la tranquillité
de la pluie

Béatrice Aupetit-Vavin, 1 point


Tuer le grand frère
après sa disparition –
Ashes to ashes

Danyel Borner, 1 point



Nous devions également écrire un « rebond poétique » à propos de notre haïku préféré ; soit sous la forme d’un haïku soit sous une forme courte. Celui qui a retenu notre attention :


premiers froids –
sur la table de jardin
pas une graine


Je me souviens des étés ensoleillés, des jeux de ballon et des tartines de beurre.
Jacques Beccaria


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Kukaï de Lyon, jeudi 28 janvier 2016

« Haïsha… mais pas que. »



Animateur : Robert Gillouin

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Jacques Beccaria, Danyel Borner, Marcelle Botto, Patrick Chomier, Annie Reymond, Patricia Roullé


Après une rapide définition du mot « haïsha » (haïku associé à une image photo, sans redondance mutuelle), l’atelier s’est articulé autour de quelques oeuvres de la photographe Lisa Sartorio, participante à l’exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu, (du 8 octobre 2015 au 9 janvier 2016) dont l’intitulé était : « CRÉER, C’EST RÉSISTER »
Le travail sur deux types d’images, nous a permis d’aborder les problèmes liés à la multiplication et au « bombardement » d’images auxquels notre société est confrontée, posant un questionnement autour de la perte de sens. La volonté de l’artiste étant d’exercer une résistance à cet état de fait.

Propositions d’écriture : production de deux haïkus,
- soit sous forme de haïsha à partir des images présentées ;
- soit, hors photo, sur le thème de la « résistance » en s’efforçant de partir de situations vécues, afin d’éviter le côté prise de position. (À noter que le thème peut être élargi aux concepts de liberté, contestation, révolte, prises de conscience, etc.)




mendiante -
seul le silence
de ton sourire

Robert Gillouin, 4 points



Une, deux, une, deux
dans la colonne de fourmis
une à contresens

Danyel Borner, 3 points



contrat d’avenir –
les jeunes soldats en faction
en bas de chez moi

Patricia Roullé, 2 points



Venez au café
Disait le poète
Nous nous tairons ensemble

Jacques Beccaria, 2 points



Mur. Muré
Silence
Fusils contre lumière

Marcelle Botto, 1 point



Au ciel vide et blanc
Les armes tendent leurs suppliques-
Silence de mort

Béatrice Aupetit-Vavin, 1 point



Seul au comptoir
Il regarde passer la foule
En sens inverse

Jacques Beccaria, 1 point



oh ciel !
dans tes nuages des figures
non censurées

Patricia Roullé, 1 point



dis Pépé, ta jambe
avant la guerre elle pouvait
se plier

Annie Reymond, 1 point



Et pour finir deux haïshas

  
     















  








Kukaï de Lyon, jeudi 10 décembre 2015

« Greguerias »



Animateur : Patrick Chomier

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Franck Rollier, Annie Reymond, Danyel Borner


Atelier sur la forme courte des greguerias créées par Ramon Gomez de la Serna (1888-1963).

Une gregueria est une phrase courte surgie d'un choc entre la pensée et la réalité.

Gregueria, Ramon Gomez de la Serna, Editions cent pages 2005.
Extraits :
Ce qu'il y a de bien avec le ciel, c'est qu'il ne peut pas être envahi de fourmis.

C'est l'irrémissible part de singe qu'il y a en nous qui troue les chaussettes.

Le O est le bâillement de l'alphabet.

Dimanche : chien rapportant le caillou qu'on a lancé.

En allumant dans une pièce, on réveille les murs.

Le baiser, c'est un prêt ou un cadeau ?

S'étirer, c'est retrouver le geste du sauvage qui tend son arc.

Le G est un C qui s'est laissé pousser la moustache et le bouc.

« Pour bien voir les greguerias en soi, il est nécessaire d'avoir un esprit libre, c'est-à-dire de ne pas refuser à notre propre esprit sa propre extension, son vide, sa confession spontanée, sa sottise distillée, son indépendance...
L'important, la seule chose nécessaire, c'est de savoir l'accueillir, de ne pas la refouler, de ne pas la mépriser et de l'exprimer aussi complètement que possible ; avec tout ce qu'elle contient d'expérience, de prescience, de rappels, d'échos, de prolongements, de vie fragile et passagère. »

Ecriture de 3 greguerias chacun ; 2 relatives à une situation vécue et 1 gregueria « hommage » afin de rentrer dans le style particulier de la gregueria (soit relative à une lettre de l'alphabet, soit une définition) puis même procédure que pour un kukaï.




Ses sautes d'humeur étaient si fortes qu'elle épousa un trampoline.

Patrick Chomier, 3 points



La canicule ne s'arrête pas quand on souffle par la fenêtre.

Franck Rollier, 2 points



La chaise qui grince aimerait bien un derrière moins lourd.

Annie Reymond, 2 points



Le H est une consonne sans queue ni tête.

Franck Rollier, 1 point



La maladie de Parkinson est une maladie qui sonne le glas.

Béatrice Aupetit-Vavin, 1 point



SMS : étrange indulgence pour le piano sans étude.

Danyel Borner, 1 point



Le pape est un homme politique qui informe qu'il ne fait rien.

Franck Rollier, 1 point



Le port de la cagoule n'est pas utile pour réussir les gaufres.

Danyel Borner, 1 point



Les morts sont priés de ne pas cracher leurs racines de pissenlits sur les tombes voisines.

Béatrice Aupetit-Vavin, 1 point



La misanthropie ne résiste pas au caramel fondu.

Danyel Borner, 1 point



Le H me donne envie de serrer le ventre du O et de donner un coup de pied dedans.

Patrick Chomier, 1 point









Kukaï de Lyon, jeudi 26 novembre 2015

« Poésie allemande et poésie française »



Animateur : Jacques Beccaria

Participants : Béatrice Aupetit-Vavin, Danyel Borner, Patrick Chomier, Pascale Drivon, Anne-Pascale Hinze, Annie Reymond, Franck Rollier


1. Quelques remarques en introduction :

Le vers français est syllabique : il se mesure par le nombre de syllabes.

Syllabe : unité phonétique fondamentale, groupe de consonnes et de voyelles qui se prononcent d'une seule émission de voix. (Le Petit Robert)

Le vers allemand est essentiellement fondé sur le rythme, alternance de syllabes accentuées et de syllabes inaccentuées qui forment les pieds du vers.

Pied : unité rythmique constituée par un groupement de syllabes d'une valeur déterminée (quantité, accentuation). (En français on ne doit pas parler des pieds, mais des syllabes d'un vers.) (Le Petit Robert)

2. Lecture et échange à partir de haïkus en langue allemande et de leur traduction en français, tirés de la revue GONG.

3. Kukaï sur le thème de l'Avent.




Cette année
le sapin
moins brillant

Patrick Chomier, 3 points



Fenêtres d'en face
s'allument sous le givre
ce soir l'Avent

Danyel Borner, 3 points 



Père Noël Père Noël
jour après jour
Père Noël

Annie Reymond, 2 points



Hier et puis hier
Mon chocolat –
demain demain

Franck Rollier, 2 points



Décembre au lever
l'enfant bondit
pas de toit blanc

Béatrice Aupetit-Vavin, 1 point



décembre –
compter les jours
case à case

Annie Reymond, 1 point



Les bougies
vacillent
Dernier mois

Patrick Chomier, 1 point



Une bougie
Une petite bougie
C'est déjà Noël

Jacques Beccaria, 1 point









Kukaï de Lyon, jeudi 12 novembre 2015

« Lapin, lapin... »



Animateurs : Danyel Borner

Participants : Jacques Beccaria, Patrick Chomier, Robert Gillouin,  Annie Reymond


Le haïku, par delà les frontières du Japon nous parle du quotidien, des petites et grandes choses du quotidien. Repensant à un senryû au parfum d'enfance : « Petit blond bolide / il essaie toutes les tables – / lapin, lapin » idée que le lapin en toutes ses formes rencontrées pouvait permettre cet atelier.

Deux exemples japonais :

Même le lapin
Laisse pendre une oreille
Quelle chaleur !

Akutagawa Ryûnosuke


L’iris « oreilles-de-lapin »
me donne l’idée
d’un poème

Matsuo Bashô


Du signe de l'horoscope chinois à la légende japonaise du Lapin de Lune en passant par le Lapin en retard d' « Alice au Pays des Merveilles »... Du lapin de Pâques aux Lapins Crétins...

Et chacun propose matière pour une liste :

Chasseur, civet, moutarde, terrier, garenne, peau, matraque, coup du lapin, cul blanc, pet de lapin, épluchures, oreilles, patereau (colporteur de peaux de lapin), détaler, poser un lapin, Bugs Bunny, lapin en peluche, lapin de Play-Boy, porte-bonheur, dents de lapin, « Le Lièvre et la tortue », un chaud lapin, se reproduire comme des lapins, manteau de lapin, Le cabaret Le Lapin Agile, le lapin du magicien...




 LA
 PI
eNd 

Patrick Chomier, 3 points



à l'ombre sous la terrasse
vin de la treille
et civet fumant

Robert Gillouin, 2 points



Ce matin
un lapin
dans la lune

Patrick Chomier, 2 points



Un lapin tremble
Derrière un bosquet –
La chasse

Jacques Beccaria, 1 point



dans ses grosses mains boudinées
très très lente
l'agonie du lapin

Robert Gillouin, 1 point


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Kukaï de Lyon, jeudi 8 octobre 2015







Animateurs : Danyel Borner, Patrick Chomier



Participants : Annie Reymond, Patricia Hedel, Patricia Roullé, Robert Gillouin, Jacques Beccaria





Nous avons animé cette séance de rentrée de manière collégiale en échangeant sur les règles formelles du haïku, notre façon de les percevoir et de les appliquer particulièrement la métrique en évoquant la différence entre les syllabes et les mores.

Nous avons poursuivi par un kukaï, thème : notre vécu des événements climatiques récents (canicule de juillet, vents violents et pluies abondantes de septembre).







Vent du sud -

sous le tilleul

le hamac en folie



Robert Gillouin, 4,5 points



Vent violent
Craquements inquiets dans la charpente
et dans ma poitrine

Patrick Chomier, 2 points


Torpeur sous les toits -
cette année même les moustiques
ont renoncé

Danyel Borner, 1,5 point


Pleine lune d'août -
écartelé sur le lit
dans sa lumière

Danyel Borner, 1 point


ne pas bouger 
le ventilo ronronne
je m'endors enfin

Annie Reymond, 1 point


branches à terre
le ciel se laisse aller
grande lessive

Annie Reymond, 1 point


encore et encore l'eau monte
agir -
je finis mon chapitre

Robert Gillouin, 1 point